lundi 2 septembre 2013

影 Les ombres paradoxales


À l'époque des nuits sans lune, les savants essayèrent de comprendre comment il était possible que la lune ai disparu. 

Ils ne pouvaient pas imaginer que cela fut le fruit de l’appétit... ( de la gourmandise ! ) de Mayumi qui un soir... Mais on a déjà raconté cette histoire. 

Et les nuits sans lune allaient durer encore bien longtemps, avant qu'Akuma ne surprenne Mayumi un soir, rêvant penché sur le miroir de l'infini. 

Après avoir cherché bien longtemps une explication, qu'ils ne trouvèrent pas, dans l'étude des mécanismes du monde les savants cessèrent de s'intéresser a la lumière. 

Depuis longtemps déjà, les étoiles qu'on appelle ici "Hochi" avaient livré leur secret. Il résidait dans leur musique que l'on ne peut entendre alors que leur lumière que nous pouvons tous voir n'est là que pour cacher au monde la nature de ce secret. 

Mais voilà qu'un jeune homme, un musicien, eut un jour cette idée d'écouter le fond de la nuit. Son nom était Go, il était très distrait, souvent on avait l'impression que son temps était différent du temps des autres personnes, mais son oreille était très fine et juste, comme l'est l'œil d'un archer. 

Son écoute était si intense qu'un jour, un jour sans aucun vent, à l'heure ou tous les animaux, tous les humains, et même les plantes dorment, il resta éveillé et il entendit très faiblement, venant du plus profond du cosmos, une petite musique : c'était le son des étoiles. 

Certains disent aujourd'hui que cette musique est "Kila Kila" mais on n'en est pas vraiment sûr, la seule vérité est que Go, et lui seul, l'a entendu.
Mais on a déjà dit que le jeune homme était distrait, aussi il l'oublia ou la confondit avec d'autres musiques. Mais le mystère des étoiles était percé et même s'il était oublié ce n'était plus a proprement parler "Himitsu" un secret. 

 La lune, lorsqu'elle brillait encore, était vraiment le seul astre de la nuit renfermant encore quelque chose d'inconnu, mais aujourd'hui cela dormait au sein de Mayomi et pour longtemps encore. Alors, ne trouvant plus de mystères dans la lumière, les savants s'intéressèrent aux ombres. 

Quel secret pouvait bien cacher le kanji qui signifie à la fois l'ombre portée, la silhouette et le fantôme ? 

On racontait dans une ville dont le nom est aujourd'hui oublié une histoire étrange : la nuit, parfois, planait sur le toit des maisons des ombres étranges dansantes et changeantes. 

Nul n'en savait l'origine, mais les enfants avaient leur idée sur la question : parfois dans les nuits fraiches et venteuses, disait leur histoire, d'étranges vagabonds viennent réveiller les jeunes gens en jetant des petits cailloux sur les volets et les entrainent alors sur les toits des maisons pour aller danser sous la lune à la cour du roi Ookami. 

Ce sont des étrangers, ailleurs on les appellerait des gitans-nocturne, ici ce sont les "ombres paradoxales" car on ne vois que leur silhouette se découpant sur la lumière diffuse du fond des étoiles. 

Ookami, le vieux loup, se morfond de tristesse depuis qu'il n'a plus sa lune a qui chanter et probablement il en serait mort si les gitans n'avait eu pitié de lui et n'avait décidé de lui organiser toutes les nuits de fastueuses fêtes pour tromper son ennui. 

Parfois lorsque le jour point et que la tristesse revient dans le cœur d'Ookami, le fantôme de la lune apparait dans le ciel et caresse sa fourrure de vieux loup comme pour le rassurer. Alors son ombre mystérieuse se fige sur le bras, le front, le torse des jeunes gens et dessine sur leur peau la silhouette d'un loup hurlant sous la lune. 

Le lendemain, on peut alors connaitre ceux qui sont allés danser sur les toits avec Ookami et les ombres paradoxales.



Mais petit à petit le dessins disparait, comme le souvenir d'un rêve.

Les savants n'écoutent pas les histoires des enfants, et c'est bien dommage aussi ils cherchèrent longtemps le secret contenu dans le Kanji 影.

Pourtant ce mystère qui rattache l'ombre, la silhouette et le fantôme, s'il n'était si fugace sauterais bien au yeux de tous.

On peut voir encore sur certains mur d'Hiroshima les silhouettes des habitants, surpris dans leur activité, figées sous l'effet du rayonnement intense.

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